Je veux apprendre toutes les bases de mon métier

Il y a quatre ans, lorsque David Coronel est arrivé d’Equateur en Suisse, il ne parlait pas l’allemand et n’avait pas la moindre idée de ses perspectives professionnelles. Aujourd’hui, le jeune homme de 31 ans est en dernière année d’apprentissage pour devenir mécanicien en maintenance d’automobile CFC. Il nous explique son choix dans l’interview.

David Coronel, vous avez quitté l’Equateur pour la Suisse il y a quatre ans. Racontez-nous comment cela s’est passé.
Quand je suis arrivé en Suisse, je ne parlais pas un mot d’allemand. En Equateur, j’ai étudié et obtenu un bachelor en sciences de l’environnement. Mais je n’ai pas pu travailler dans ce domaine en Suisse. J’ai commencé dans une entreprise de déménagement, puis j’ai été serveur dans un restaurant. Je voulais à tous prix suivre une formation, mais je ne savais pas ce qu’il était possible de faire.

Comment en êtes-vous arrivé à faire un apprentissage de mécanicien en maintenance d’automobile CFC?
Par hasard, j’ai eu de la chance. Je cherchais une entreprise pour effectuer une formation. Un jour, j’ai demandé dans un garage automobile près de chez moi si cela était possible. Le chef m’a répondu que oui, et m’a expliqué que je pouvais faire un apprentissage même à l’âge adulte.

Pourquoi vouliez-vous faire un apprentissage et pas seulement travailler dans le métier sans avoir de formation?
Je voulais apprendre correctement le métier. Je voulais aussi profiter de cette possibilité que m’offrait la Suisse.

Faites-vous un apprentissage de trois ans?
Oui, tout à fait. Je suis en classe avec des gens plus jeunes que moi. Tout se passe bien. Bien que je sois plus âgé, ils m’ont accepté comme un de leurs camarades.

Comment vivez-vous cet apprentissage?
Apprendre et découvrir de nouvelles choses me plaît beaucoup. L’école étant en allemand, c’est naturellement plus difficile pour moi.

Mais vous parlez très bien l’allemand.
Merci (rires). Mon allemand s’est amélioré pendant la formation. Mais c’est nettement plus difficile d’apprendre des termes techniques dans une langue étrangère. Comme je ne comprends pas toujours tout pendant les cours, je dois beaucoup travailler à la maison. Ces trois dernières années, j’ai investi beaucoup de temps dans la formation.

Est-ce que cela vaut la peine?
Absolument. Je savais dès le début que cela serait difficile pour moi à cause de la langue. Mais je tenais réellement à profiter de cette possibilité de faire une formation reconnue en Suisse. C’est vraiment formidable qu’une telle possibilité existe.

Etes-vous soutenu pendant votre formation?
Oui, par plusieurs personnes. D’abord ma femme, qui me motive. Puis mon maître d’apprentissage, qui est formidable et qui m’aide quand j’en ai besoin. Enfin, les enseignants de l’école professionnelle, qui m’épaulent bien. Toutefois, si on veut faire une telle formation à l’âge adulte, il faut surtout le vouloir soi-même.

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